La fin du monde est pour hier et après-demain

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25/10/2012

Dans « Huis clos » de Jean-Paul Sartre, l’enfer c’était les autres et les trois protagonistes de la pièce de théâtre, enfermés ensemble pour l’éternité, transformaient rapidement leur cohabitation en cauchemar. Si le point de départ de Hier et après-demain de Patrik Ourednik ressemble beaucoup à « Huis clos », il ne faut pas s’attendre à une démonstration philosophique aussi didactique.

La pièce commence avec Jean, Martin et Gilles. Trois types « moyens », prisonniers d’une maison inconnue, et cherchant à meubler le temps après la fin du monde. Ils sont vite rejoints par un nouvel élément, le Docteur Delettre, un bavard sentencieux qui passe son temps en grandes tirades philosophiques et enfin par Mario, ouvrier italien à la retraite. En préparant un ultime réveillon, les questions se bousculent, sont-ils déjà morts, y a-t-il d’autres survivants, la porte s’ouvre-t-elle de l’intérieur ou de l’extérieur ?

Il y a un côté « Audiard » dans les dialogues qui donne l’impression que le texte ne se prend pas particulièrement au sérieux :

JEAN – (…) Le monde s’est volatilisé et les gens ont disparu. Peut-être que nous sommes appelés à fonder un monde nouveau, plus juste et plus humain, qui aurait tiré la leçon des erreurs passées.

GILLES – À trois mecs, ça va pas être facile.